Votre adolescent de 16 ans a obtenu son premier emploi, il a travaillé pendant tout l’été et il poursuit peut-être son travail à temps partiel durant l’année scolaire. Vous vous demandez donc si ses revenus auront un impact sur les vôtres et, par conséquent, sur votre impôt.
Il arrive fréquemment que les parents croient devoir ajouter les revenus de leur enfant à leur propre déclaration, augmentant ainsi leur cotisation à l’impôt. Rassurez-vous, il n’en est rien : la déclaration de revenus de votre enfant et la vôtre sont deux choses distinctes.
C’est une bonne nouvelle pour vous! En fin de compte, le revenu de votre enfant ne s’additionne pas au vôtre. Vous pouvez donc continuer de recevoir des allocations familiales pour votre enfant mineur et le fait que votre enfant est rétribué pour son travail n’en diminuera pas le montant. De plus, vous garderez les autres avantages fiscaux auxquels vous pourriez avoir droit, comme les déductions ou crédits suivants :
- Crédit d’impôt pour la TPS/TVQ;
- Crédit d’impôt pour solidarité;
- Frais médicaux;
- Montant pour aidants naturels, si l’un de vos enfants vit avec un handicap.
L’impôt et les familles monoparentales : l’exception
Il existe un cas de figure où les revenus de votre enfant affectent ce que vous devez aux autorités fiscales. Un parent seul qui a la garde de ses enfants peut réclamer le crédit d’impôt pour personne à charge admissible. Le montant de base pour l’année 2022 est de 14 398 $ et un pourcentage de cette somme (15 %) est accordé en fonction de vos revenus. Si vous avez un seul enfant et qu’il a gagné 7 000 $ dans l’année, cette somme sera soustraite du montant de base, qui passera ainsi à 7 398 $.
Notez que l’enfant doit être mineur pour représenter une personne à charge admissible. Donc, si vous avez plus d’un enfant, celui qui est mineur et gagne peu ou pas d’argent restera votre meilleur atout pour bénéficier au maximum du crédit d’impôt pour personne à charge admissible.
Voici quelques éléments à retenir concernant ce crédit d’impôt :
- Il peut être demandé pour une seule personne à charge.
- Un seul des parents peut demander le crédit d’impôt pour la même personne.
- Le crédit d’impôt ne peut être partagé entre parents séparés. Dans le cas où un couple séparé aurait un seul enfant, le crédit d’impôt pourrait, par exemple, alterner d’une année sur l’autre entre les deux parents. Si l’un d’eux se remettait en couple, il perdrait la possibilité de réclamer le crédit d’impôt pour son enfant, puisque la personne à charge admissible deviendrait le conjoint au revenu le moins élevé.
- Le crédit d’impôt ne peut être demandé pour un enfant pour lequel un parent verse une pension alimentaire.
Frais de scolarité, l’autre exception
Il existe une autre situation qui pourrait vous faire perdre un avantage fiscal lorsque votre enfant gagne de l’argent : celle du transfert des frais de scolarité. Un enfant mineur aux études, si ses revenus sont peu élevés, ne paiera pas d’impôt et pourra ainsi transférer à un parent la déduction pour frais de scolarité. Toutefois, si l’enfant gagne des revenus supérieurs à 14 398 $, il va utiliser lui-même la déduction.
Notez que, pour les autorités fiscales, les revenus annuels d’un enfant ne sont pas uniquement ceux du travail. Si, par exemple, vous avez commencé à décaisser un régime enregistré d’épargne-études (REEE), les sommes retirées seront considérées dans le revenu annuel de votre enfant.
Votre enfant doit-il absolument faire sa propre déclaration de revenus?
Si les revenus de votre enfant proviennent uniquement d’un emploi d’été, il y a de fortes chances qu’il n’ait pas gagné suffisamment d’argent pour devoir payer de l’impôt. En fait, les jeunes sont généralement exemptés tant qu’ils n’atteignent pas le seuil des 14 000 $ de revenus. Si leurs revenus demeurent dessous de ce montant, ils sont en théorie dispensés de les déclarer aux impôts.
Toutefois, bien souvent, leur employeur aura retenu des cotisations à la source et ils devront produire une déclaration de revenus s’ils veulent récupérer les sommes payées en trop.
D’autre part, il y a un certain avantage à produire cette déclaration de revenus. Le jeune peut ainsi commencer à accumuler ses premiers droits de cotisation à un REER, ce qui pourrait être utile pour accumuler les droits de cotisation au REER. À mesure que les revenus de l’enfant augmenteront et que le fisc réclamera sa portion, il sera alors judicieux de maximiser la contribution au REER pour réduire l’impôt à payer.
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